La sous traitance dans le nucléaire, on en parle régulièrement, et avec Fukushima c'est l'occasion de se (re)poser des questions.

Cela me fait penser à "Tête de Turc" de Günter Walraff, au moment où il décide de travailler dans le nucléaire en se faisant passer pour un ouvrier turc. Il explique que ses collègues illégaux qui travaillent dans les centrales pour faire du nettoyage traffiquent leurs carte de comptage de doses reçues annuellement afin de pouvoir travailler plus longtemps. Ils se retrouvent, après un temps relativement court, "grillés", irradiés, impropres au travail, souvent malades, parfois mortellement.

Une lecture surement plus intéressante que celle du site de loby pro nucléaire vanté sur les affiches du métro ces derniers temps. Lisez nottament la réponse à la question "Est-il dangereux de travailler dans ou autour d'une centrale nucléaire ?"

Et puis lisez cet article, résumé ci dessous : Nuclear nomads: A look at the subcontracted heroes | Bulletin of the Atomic Scientists

During much of the cleanup process at the Fukushima Daiichi Nuclear Power Station, thousands of subcontracted day laborers will be exposed to levels of ionizing radiation well in excess of internationally recommended annual limits.

Subcontracted laborers account for some 90 percent of Japanese nuclear power plant workers during normal reactor operations; they often receive around three times the annual dose absorbed by a full-time plant employee.

The subcontracting approach within the nuclear industry carries exceptional risks and implications. And until these are recognized and documented, complex social and physiological realities will continue to be hidden.